Entretien avec Maureen Burke de Microsoft
Nous vivons dans une société où les lois consacrent officiellement l’égalité de genre, mais où les faits parlent autrement. Encore aujourd’hui, dans presque toutes les sphères, être une femme demeure un facteur de risque. C’est pourquoi l’action du Y des femmes de Montréal est plus que jamais nécessaire.
La Fondation Y des femmes assure depuis plus de 20 ans une source stable et continue de financement pour les programmes et services du Y des femmes de Montréal, afin qu’il puisse générer des changements en profondeur dans la société, ainsi que dans la vie des femmes, des filles et de leurs familles. Ces changements deviennent possibles en travaillant en étroite collaboration avec des partenaires dans différents domaines ayant à cœur l’amélioration des conditions d’inégalité, d’exclusion et de violences de genre, et qui ont la volonté d’aider les femmes et les filles qui vivent ou ont vécu ces situations.
Le partenariat entre Microsoft et la Fondation est le parangon d’une collaboration qui surpasse le simple contrat financier. Depuis quelques années, Microsoft s’implique de façon proactive avec le Y des femmes de Montréal et sa Fondation dans le but, non seulement d’accroître le rayonnement et l’influence de l’organisation, mais également de mettre en place des mesures concrètes afin de répondre aux besoins des femmes et des filles.
En 2017, Microsoft a offert une expérience enrichissante de mentorat d’affaires (qui est toujours en cours) à une jeune professionnelle, gagnante du Prix Inspirationnelle 2017 de la Fondation Y des femmes de Montréal, afin qu’elle puisse bénéficier de conseils et d’outils lui permettant d’acquérir de nouvelles connaissances liées au domaine de la technologie, de développer ses habiletés entrepreneuriales, d’atteindre ses objectifs professionnels et de relever les défis relatifs à la croissance de son entreprise.
Nous avons eu l’opportunité, tout récemment, de questionner Maureen Burke de Microsoft, gestionnaire en Services à la clientèle, d’une équipe de plus de vingt consultants à travers le Québec et les États-Unis. Madame Burke croit fortement que l’indépendance financière permet aux femmes de mieux contrôler leur destinée. Lors de l’entretien, elle nous relate son intérêt pour le Y des femmes de Montréal et sa vision future du partenariat avec la Fondation.
Pourquoi la cause des femmes vous tient-elle à cœur ?
C’est une question de liberté et de choix pour les femmes. Je crois que l’indépendance financière permet aux femmes de mieux contrôler leur destinée. La liberté se passe par l’économie. Quand nous n’avons pas d’argent, nous ne sommes pas libres. C’est une question d’équité entre hommes et femmes.
Comment avez-vous pris connaissance du Y des femmes de Montréal ?
Je connais le YWCA Montréal et le Gala (Prix Femmes de mérite) depuis plusieurs années, en fait depuis 30 ans. À l’époque, j’avais des vêtements à donner et je ne savais pas où aller. C’est en faisant des recherches que j’ai trouvé le Y des femmes de Montréal. Ce qui m’a le plus marqué quand je suis rentrée dans le Y, c’est que les employés n’ont pas voulu faire rentrer mon copain. Cela m’a brisé le cœur de voir que des femmes doivent se cacher en raison de la violence subite dans leur vie.
Pourquoi avez-vous choisi de vous associer avec le Y des femmes de Montréal et sa Fondation ?
Pour moi, c’est la pérennité de l’institution, l’implication dans la communauté montréalaise, les nombreux et différents services offerts aux femmes, aux enfants, filles et familles (friperie, garderie, les paniers alimentaires, l’hôtel comme source de financement). Les différents champs d’activités et le désir d’améliorer la condition féminine.
J’aime les choses qui durent, qui sont là pour toujours. Le Y, ce n’est pas juste un refuge, c’est plein d’autres choses. C’est un organisme qui est impliqué dans la communauté et pour moi c’est important.
Au-delà du partenariat financier, comment voudriez-vous vous impliquer avec la Fondation Y des femmes de Montréal au cours des prochaines années ?
Par le mentorat et en essayant de reproduire le partenariat Microsoft/YWCA de Montréal dans d’autres villes canadiennes. J’aimerais aussi montrer aux jeunes filles à coder, les exposer aux métiers en technologie. Faire un lien avec les ressources humaines de Microsoft pour les femmes à la recherche d’emploi, voir comment on peut les aider. Créer des opportunités d’affaires pour les femmes, des opportunités d’emploi.
L’année dernière pour la Journée internationale de la femme, Microsoft avait invité les gens du Y (Isabelle Lajeunesse et MélanieThivierge) pour parler de la condition féminine. Cette expérience leur a permis de faire rayonner le Y et nous a permis d’en apprendre plus sur la condition féminine.
En supportant le Y des femmes de Montréal et sa Fondation, quel impact souhaiteriez-vous créer au sein de la communauté ?
Créer des opportunités pour les filles et les femmes de mieux connaître le milieu de la technologie, créer de l’intérêt pour la technologie chez les jeunes filles, trouver des opportunités d’emplois pour les femmes qui utilisent les services du YWCA.
La technologie est un secteur qui a très peu de femmes en général et c’est un domaine qui a toujours un peu rebuté les femmes. Il y a plein de rôles chez Microsoft, que ce soit en finance, en marketing, en vente, en opération, en ressources humaines. Je suis attristée par le fait que les femmes ne s’intéressent pas à ce milieu à la fine pointe, qui est en ébullition et où les salaires sont appréciables.
Quel message d’encouragement aimeriez-vous partager aux donateurs potentiels de la Fondation Y des femmes de Montréal afin de les encourager à soutenir la cause ?
Partager, donner, apprendre, démultiplier en arrimant les connaissances et projets du YWCA sur la condition féminine et les initiatives de notre entreprise.
Travailler avec vous, c’est une force de levier. Tout ce que je peux demander, c’est de continuer ce que vous faites.
Le partenariat entre un organisme et une entreprise fait souvent référence à une relation financière. Toutefois, le partenariat entre Microsoft et la Fondation va bien au-delà de cet accord financier. Il s’agit d’une relation de confiance dans la continuité, qui permet de faire avancer les choses. C’est ce sentiment, que nous faisons partie du même mouvement de lutte, qui consolide nos relations. Et le fait de savoir que Microsoft est à nos côtés nous aide à aller au bout de notre mission.