La Clinique d’information juridique du Y des femmes de Montréal offre des consultations d’information juridique, des ateliers ainsi que des services de référence, de rédaction et d’accompagnement grâce à plus de 20 avocat.e.s et étudiant.e.s bénévoles. Jade coordonne leur travail et chaque année, environ 1 300 personnes bénéficient des services offerts. La Clinique reçoit quotidiennement de 10 à 15 appels et de 5 à 20 visites.
Lorsque les mesures de distanciation physique ont été annoncées, la Clinique a dû procéder à la fermeture de ses locaux. Jade a piloté la transition complète des consultations en personne vers une offre de services par téléphone et par visioconférence. Toute l’équipe de bénévoles s’est rapidement adaptée à cette nouvelle réalité.
Les mesures de confinement, les pertes d’emploi et de revenus ont suscité beaucoup de détresse et fait surgir des questions urgentes en matière de droit familial, d’immigration et de travail, en plus d’amplifier les facteurs de risque pour les éclosions de violence conjugale et familiale. Jade collabore donc étroitement avec plusieurs partenaires pour harmoniser nos pratiques, mieux rejoindre la clientèle et mieux répondre à ces besoins particuliers qui ont surgi en lien avec la crise de la COVID-19.
Le mot d’espoir de Jade : « Cette période sans précédent est une précieuse occasion de constater à quel point l’humanité est capable de répondre collectivement à l’appel avec amour et grandeur. Espérons que nous saurons tirer les leçons de cette crise pour mieux orienter nos actions collectives à l’avenir. »
Afin de maintenir ces services essentiels qui permettent aux femmes de mieux connaître leurs droits et les possibilités d’action qui s’offrent à elles, nous avons besoin de votre soutien financier.
MISE À JOUR
La pandémie a bouleversé notre façon d’aider les femmes et les filles qui avaient besoin des services du Y des femmes de Montréal. Maintenant en juillet 2020, l’équipe de la Fondation a voulu prendre de leurs nouvelles afin de bien cerner tous les changements et adaptations qu’elles ont dû vivre pour poursuivre leur mission.
Jade s’est donc entretenue avec l’équipe de la Fondation et a répondu à quelques questions afin de bien comprendre tout le travail qui a été accompli à la Clinique d’information juridique.
Q : Comment ça se passe à la Clinique et comment l’adaptation s’est passé?
J : Tout se passe bien! L’ensemble des services a été entièrement transféré à un service à distance avec le téléphone et les visio-conférences. La suspension des activités de certains autres organismes, pendant le confinement, a généré une augmentation des demandes de consultations au Y des femmes de Montréal. Les demandes d’aide concernant le droit familial, la violence conjugale et familiale ou les droits d’accès aux enfants étaient en majorité. Au moment où l’on se parle, le nombre de demandes de consultations a repris un niveau normal.
Je ne peux pas passer sous silence le soutien que nous avons reçu de la part de notre équipe d’avocat.e.s et d’étudiant.e.s bénévoles. Ils.elles ont été nombreux.euses à lever la main, à offrir de leur temps et de leur expertise au bénéfice des femmes qui en ont eu extrêmement besoin. Notre banque de bénévoles s’est accrue et la majorité des avocat.e.s qui ont accepté de nous aider ont confirmé vouloir continuer à le faire et pour nous, c’est inestimable!
Q : Rapidement, peux-tu me donner quelques histoires ou profils types de personnes qui ont eu besoin de vos services à la Clinique juridique? Sans entrer dans les détails bien entendu.
J : Nous avons aidé des familles qui devaient naviguer entre les conditions de garde partagées et les consignes de la Santé publique. Les lignes directrices de droit à ce sujet ont été floues pendant un moment et nous avons accompagné plusieurs femmes à travers ces décisions et recommandations. Aussi, nous avons eu notre lot de consultations à propos des statuts d’immigration et du statut de la femme, par exemple, des femmes immigrantes qui ne connaissaient pas leurs droits, leurs protections et recours dans leur pays d’accueil. Étant physiquement situées au centre-ville avec une offre multiservices et en différentes langues, nous recevons de nombreux dossiers qui touchent plusieurs enjeux ou domaines de droit à la fois. Et finalement, les questions concernant le logement sont en explosion. La pandémie a clairement exacerbé la crise déjà bien installée à Montréal.
Q : Finalement, peux-tu me dire ce que concrètement font les dons reçus à la Fondation pour la Clinique juridique?
J : Les dons nous ont permis d’élargir notre offre de services afin de pouvoir l’offrir également à distance, soit par en visio-conférence, par téléphone ou par courriel, en remplacement des rencontres en personne. Nous croyons avoir facilité l’accès à la justice là où il y avait un réel besoin. La décision poursuivre nos services et de maintenir au mieux notre présence dépendait du soutien financier provenant, entre autres, de la Fondation.
Merci à Jade pour tout son travail incroyable ainsi qu’aux professionnel.le.s du droit bénévoles qui ont fait toute une différence dans la vie de plusieurs!
Vous désirez manifester votre appui à Jade? Faites un don au Fonds d’urgence COVID-19.