Le vent a tourné pour moi
Bonjour,
C’est encore moi, Marielle. Je suis bien heureuse de vous écrire une deuxième fois. Dans ma dernière lettre, je vous ai parlé de mes années tumultueuses avec la maladie mentale. Ce fut un épisode très noir de ma vie. Heureusement, depuis mon séjour au Y des femmes de Montréal, j’ai retrouvé une vie saine et équilibrée.
Mon cheminement vers une vie meilleure s’est fait peu à peu. Grâce au soutien et à l’accompagnement reçu au Y des femmes de Montréal, à l’écoute et à la grande générosité des intervenantes, je suis sortie de la noirceur. J’ai réalisé que la vie valait la peine d’être vécue.
Aujourd’hui, je travaille comme préposée à l’accueil au Carrefour Jeunesse Emploi. Imaginez, sur 125 personnes qui ont postulé, c’est moi qui ai eu l’emploi ! Ma confiance retrouvée m’a permis d’atteindre cet objectif.
Ça fait quinze ans que je vis dans une coopérative d’habitation, avec un voisinage chaleureux et amical. J’ai un groupe d’amis sur qui je peux compter et j’occupe mes temps libres avec plusieurs activités et loisirs. En plus, je m’implique dans ma communauté, en participant au défi caritatif Banque Scotia et en présidant le Conseil d’administration de l’organisme Au coup de pouce. J’ai même reçu quelques prix pour mes accomplissements : un prix Femmes de mérite dans la catégorie « Coup de cœur », remis par la Fondation Y des femmes et un prix de mérite horticole pour mon jardin communautaire.
Ma devise est : « un esprit saint dans un corps sain ». Dans mon cas, la marche est le meilleur des remèdes pour calmer mes sautes d’humeur. Je me déplace toujours à pied, beau temps mauvais temps ; ces moments actifs me permettent de me ressourcer et d’éclaircir mon esprit.
Vivre avec la maladie mentale n’est pas une condamnation. C’est possible de s’en sortir grâce aux services et programmes offerts par différents organismes, dont le Y des femmes de Montréal. J’en suis la preuve. Aujourd’hui, je suis autonome, confiante et libre ; je suis heureuse ! Je souhaite à tous d’avoir cette chance.
J’espère que mon histoire inspirera d’autres femmes et filles à chercher de l’aide. D’autres femmes qui – comme moi – ont besoin de temps et d’accompagnement pour reprendre leur vie en main. Le suivi psychosocial et l’environnement sécuritaire et respectueux du Y des femmes de Montréal ont sauvé ma vie.
Je vous invite donc à donner dès aujourd’hui pour soutenir les programmes et services offerts par le Y des femmes de Montréal. Les besoins sont plus grands que jamais !
Un très grand merci à l’avance de votre don.
Amicalement,
Marielle Ricard
Ex-bénéficiaire et reconnaissante à vie du Y des femmes